Fondée en 1930, le Fédération Française de la Ganterie de Peau de Ville, devenue de nombreuses années plus tard, la Fédération Française de la Ganterie, a pour but de défendre les intérêts de la profession, tant sur le plan national, qu’à l’exportation.
Elle regroupe les fabricants de gants de Grenoble (spécialisés à l’origine dans la peau de chevreau) et les fabricants de gants de Saint-Junien et Millau (également spécialisés dans les peaux de chevreau et d’agneau, mais aussi dans les peaux exotiques).
Cette filière du gant français emploie environ 300 salariés, pour une production totale de gants de ville, moyen et haut de gamme, d’environ 350 000 paires.
Un savoir-faire de longue tradition lui a permis d’accéder au monde exigeant de la haute couture, et ce, dans une constante recherche de créativité, en parfaite collaboration avec les créateurs.
Sur l’impulsion de ses différents présidents, la Fédération a multiplié les actions de communications au cours de ces deux dernières décennies, afin de mieux faire connaître l’image du gant français. La Fédération est également présente, à travers ses adhérents, sur des salons de mode tant en France qu’à l’étranger, à Moscou, Pékin, New-York, Tokyo, ou Londres.
La Fédération organise également des concours de style avec les écoles de création. Sur le plan institutionnel, la Fédération est présente en tant qu’administrateur au Conseil National du Cuir (CNC), ainsi qu’au Comité de Développement Economique du CTC (Centre Technique du Cuir) où elle défend les dossiers d’aide aux membres de la filière « Cuir », cotisant à la taxe parafiscale. La Fédération a aussi pour rôle de faire le lien avec les organisations syndicales pour la bonne marche sociale et salariale de la profession en conformité avec les obligations légales. Ces différentes actions vont toutes dans le même sens : contribuer à la défense des professionnels de la ganterie au plus haut niveau.
Le plus vieux gant, en cuir tressé, aurait été retrouvé dans la tombe de Toutankhamon. Il aurait appartenu à un archer. Mais l’usage de se protéger la main – du froid, des agressions extérieures – est encore plus ancien. Des peintures rupestres représentant des formes de protection de la main ont été découvertes dans une grotte près de Marseille. Elles datent du paléolithique supérieur.
Lire la suiteLes premières corporations de gantiers se sont établies au moyen âge dans les régions où se pratiquait l’élevage intensif des chevreaux et des agneaux. Principalement dans le Dauphiné (Grenoble) et le Massif Central (Millau, Saint-Junien). L’apogée de l’industrie gantière se situe entre 1850 et les années 1920.
Lire la suiteLe gant, étroitement lié à l’histoire du vêtement au XXème siècle, a connu des périodes d’euphorie - les années folles, les années 40-50 marquées par l’évènement de la couture - et d’abandon - l’après-guerre, les années hippies, les années 90 -. Il n’est pourtant pas désuet. Les longs gants de Rita Hayworth dans le film Gilda, le gant sacré de Michaël Jackson jusqu’aux mitaines de Karl Lagerfeld impriment la mémoire. Le gant appartient aussi au mythe de l’élégance française.
Lire la suiteLes gantiers traditionnels, qui ont su pérenniser leur héritage, ont renoué avec les attributs de la différenciation. La haute couture, les maisons de luxe représentent un marché porteur, propice à la créativité et à l’innovation.
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21 Rue Gabriel Péri
38600 FONTAINE
Tel : 04.76.27.24.35
Fax : 04.76.26.79.61
Association déclarée selon la Loi 1901
Le plus vieux gant, en cuir tressé, aurait été retrouvé dans la tombe de Toutankhamon. Il aurait appartenu à un archer. Mais l’usage de se protéger la main – du froid, des agressions extérieures – est encore plus ancien. Des peintures rupestres représentant des formes de protection de la main ont été découvertes dans une grotte près de Marseille. Elles datent du paléolithique supérieur.
Le gant, sous sa première forme, fait référence à une enveloppe à doigts, l’ancêtre de la moufle. D’accessoire utilitaire et d’objet de travail, il devient, sous l’impulsion du clergé et de la monarchie, un signe d’autorité et de déférence. Au moyen âge, il prend une valeur juridique, scelle une donation, symbolise l’acte d’échange.
Le livre des métiers est rédigé par Etienne Bouleau à la demande de Louis XI. C’est le point de départ des corporations de gantiers qui se créent à Paris, Tours, Grasse, Rouen, Grenoble. L’évolution va s’accélérer, faisant du gant un objet de luxe et de raffinement. La manière de se ganter, de se déganter et de tenir ses gants fera aussi l’objet d’un code de politesse très précis.
Au XVIème siècle, la femme, à son tour, s’approprie le gant. La recette pour le parfumer est découverte par le chimiste français Jean Liebault. Les maîtres «gantiers parfumeurs » triomphent. Le gant est un accessoire indispensable à la tenue vestimentaire masculine et féminine.
La première crise date de la révolution française qui proscrit tout signe de faste. L’impératrice Joséphine, qui en utilisait mille paires par an, le remet au goût du jour sous l’Empire. Son retour en grâce se poursuivra jusqu’au début du XXème siècle. Il reflètera ensuite, avec des hauts et des bas, l’évolution de la société moderne.
Les premières corporations de gantiers se sont établies au moyen âge dans les régions où se pratiquait l’élevage intensif des chevreaux et des agneaux. Principalement dans le Dauphiné (Grenoble) et le Massif Central (Millau, Saint-Junien). L’apogée de l’industrie gantière se situe entre 1850 et les années 1920.
Le gant, entre 1850 et 1870, est le premier employeur de Grenoble, la ville où est inventée la main de fer. Xavier Jouvin, en créant cet emporte-pièce, va contribuer à accélérer le rythme de production. A Saint-Junien, la notoriété du gant est telle qu’elle dépasse les frontières nationales. Millau, en 1931, ravit à Grenoble la première place sur le marché hexagonal du gant.
L’industrie, confrontée aux importations en provenance d’Asie et au coût de la main d’œuvre, a été contrainte de s’adapter en recherchant des débouchés et de nouveaux marchés. Les entreprises gantières qui se comptaient par centaines, ne sont plus que quelques unités : Agnelle, Georges Morand, Ganterie de Saint-Junien à Saint-Junien, Causse, Atelier du Gantier, Maison Fabre, Mary Beyer à Millau, Lesdiguières-Barnier à Grenoble…
docile, accommodant.
L’image du gant appliquée à une personne exprime une grande malléabilité et date du XVIème siècle.
très bien convenir.
L’expression a d’abord été employée à propos d’un vêtement.
lancer, relever un défi.
La locution se réfère à la coutume féodale par laquelle un chevalier en défiait un autre au combat en lui jetant son gant. S’il le ramassait, il acceptait de se battre.
agir avec ménagement, précaution pour ne pas blesser quelqu’un.
une autorité ferme, sous une apparence douce.
L’image proverbiale a été attribuée par Balzac à Bernadotte, maréchal d’empire.
Le gant, étroitement lié à l’histoire du vêtement au XXème siècle, a connu des périodes d’euphorie - les années folles, les années 40-50 marquées par l’évènement de la couture - et d’abandon - l’après-guerre, les années hippies, les années 90 -. Il n’est pourtant pas désuet. Les longs gants de Rita Hayworth dans le film Gilda, le gant sacré de Michaël Jackson jusqu’aux mitaines de Karl Lagerfeld impriment la mémoire. Le gant appartient aussi au mythe de l’élégance française.
Dans la mode, la parure prend volontiers le pas sur la fonction. Le gant est devenu un accessoire à part entière qui rehausse la silhouette au même titre qu’un bijou, un sac, des chaussures… Avec ses versions estivales, il a aussi dépassé le clivage des saisons. Créateurs et couturiers le remettent sur le devant de la scène depuis plusieurs saisons, plébiscitant son caractère racé qui profite au retour de l’ultra féminité.
Les gantiers traditionnels, qui ont su pérenniser leur héritage, ont renoué avec les attributs de la différenciation. La haute couture, les maisons de luxe représentent un marché porteur, propice à la créativité et à l’innovation.
Très apprécié à l’export, le « made in France » profite au fleuron de la ganterie. Hermès et Chanel ont respectivement racheté en 1998 et en 2012 la Ganterie de Saint-Junien et Causse. Agnelle et Causse sont labellisés Entreprise du Patrimoine Vivant. Georges Morand est le seul à se partager entre deux secteurs, la mode et le gant, plus technique, de sécurité.
Les collaborations avec les couturiers mais aussi avec les jeunes créateurs, diplômés d’écoles de mode internationales, sont particulièrement riches. Elles incitent les gantiers à s’ouvrir sur le monde en mettant leur excellence d’exécution au service d’idées neuves.
Le coupeur définit la surface du gant en traçant un carré sur la peau avant de le découper à l’aide de ciseaux. C’est le dépeçage.
Il est ensuite coupé à l’emporte-pièce ou « main chaude » selon la forme définie du gant. Il en existe un par type de gant et par pointure. Les doigts sont séparés, l’emplacement du pouce est évidé lors de cette opération appelée « fente ».
La doublure, véritable gant à l’intérieur du gant, est cousue à l’extrémité de chaque doigt. Les coutures sont contrôlées lors du baguettage à l’aide d’une baguette ou ouvre-gant.
La peau, une fois sélectionnée, est humidifiée au tampon, talquée puis « travaillée », étirée dans le sens de la longueur et de la largeur. Elle obtient une « bonne nervosité ».
Le morceau de cuir est à nouveau étiré dans le sens de la longueur aux dimensions du gabarit. C’est l’étavillonnage.
Les différents éléments, après vérification, sont assemblés dans l’atelier de couture avec les finitions souhaitées : piqures sellier, retournées, bords francs, broderies, breloques…
Le passage dans « la main chaude » est l’ultime étape. Le gant est dressé sur une main métallique chauffante pour sa mise en forme définitive. Il peut être brossé ou « lissé » pour un effet glacé.
ou machine à doler
pour assouplir, dérider la peau.
ou pied de Charlemagne
servant d’instrument de mesure pour déterminer la taille (la longueur) et la pointure (la largeur) du gant. C’est une réglette en bois de 32,4 cm, soit la longueur du pied de Charlemagne. Elle est divisée en douze graduations appelées « pouces ». La taille du gant s’exprime toujours en pouces et en demi-pouces, du 6 ½ au 11 pour l’adulte.
pour découper la peau suivant les contours d’un calibre en carton, sur lesquels sont indiqués la fente des doigts et l’emplacement du pouce. Les lames sont plus courtes que celles des ciseaux de tailleur.
utilisée en dernier dans l’étape de la coupe. Le rectangle en cuir est posé sur cet emporte-pièce métallique inventé en 1838 par Xavier Joulin. Sous l’effet de la presse hydraulique, les doigts sont très précisément séparés et l’emplacement du pouce, évidé.
ou ouvre-gant
formée de deux pointes fonctionnant comme une pince à linge. Elle permet de vérifier et de réparer les coutures.
est l’équivalent du pressing en ganterie. Le gant est placé sur cette forme de main plate et chauffée qui le défroisse.
Entreprise familiale créée en 1937 à Saint Junien, la Ganterie Agnelle travaille le cuir avec un savoir-faire renommé. En 1999, le prestige de ses créations, souvent couture, séduit le groupe Wells Lamont Int., leader américain du gant. En novembre 2001, Sophie Grégoire arrière-petite-fille du fondateur, dans un souci de conservation du patrimoine de la ganterie française, présente une offre de rachat au groupe américain qui l'accepte. La passion de Sophie Grégoire pour le gant et son sens de la mode s'associent à l'amour du cuir pour donner naissance à des modèles d'exception plébiscités par la haute couture, les marques de luxe, les créateurs de prêt-à-porter : Dior, Gaultier, Lanvin … Au final, plus de 500 points de vente en France et environ 200 répartis dans 15 pays étrangers. En 2010, Sophie Grégoire a reçu le Prix Veuve Cliquot de la femme d'affaire.
30 boulevard de la République
87202 Saint-Junien Cedex
T. + 33 (0)5 55 02 13 53
F. + 33 (0)5 55 02 19 76
E. agnelle@agnelle.fr
Cette maison est l'une des dernières nées de la ganterie française. Depuis 1989, Chantal et Christian, un couple aussi artiste qu'artisan, fabriquent des modèles dans la pure tradition du gant de Millau, dans un petit atelier-boutique. La qualité de leur fabrication (coupe, couture, cousu main) reste fidèle à l'héritage du passé, mais entre leurs mains, les peaux de Millau se transforment en petits bijoux d'élégance, dont le style classique ou fantaisie revisite un héritage des plus traditionnels. Cet atelier a été repris en 2012 par Lydie PERON et Julien VIDAL
21 rue Droite – 12100 Millau
T. + 33 (0)5 65 60 81 50
F. + 33 (0)5 65 60 90 66
E. Lydieperon@sfr.fr
Etabli à Millau depuis bientôt 120 ans, Gant Causse est tenu par la même famille depuis l'origine. La maison Causse est l'héritière d'un savoir-faire prestigieux, transmis depuis quatre générations, dont Olivier Causse est aujourd'hui le garant. En 2003, il s'est associé aux directeurs artistiques Nadine Carel et Manuel Rubio, prix de l'ANDAM 2001. La maison gante les plus grandes stars, collabore avec des créateurs comme Delfina Delettrez, Rodarte ou les emblématiques Lemarié et Lesage … Dotée depuis 2005, d'une nouvelle manufacture conçue par Jean-Michel Wilmotte, l'entreprise abrite les ateliers de fabrication, un musée retraçant l'histoire de la maison et une galerie d'expositions temporaires dédiées à la culture du gant. On comprendra alors pourquoi l'Etat Français lui a accordé en 2006 le label « Entreprise du Patrimoine Vivant ». En 2012, le Gant Causse a été repris par Chanel.
5 boulevard des Gantières
12102 Millau Cedex
T. + 33 (0)5 65 60 03 05
F. + 33 (0)5 65 59 75 63
E. info@causse-gantier.fr
Acteur grenoblois du gant, Lesdiguières Barnier est né du rapprochement de deux sociétés : la fabrique grenobloise Lesdiguières créée en 1903 et la ganterie Barnier née en 1885. L'entreprise est dirigée depuis 30 ans par Jean Strazzeri ; meilleur ouvrier de France en ganterie et nominé de nombreuses fois (Prix Liliane Bettencourt, Intelligence de la Main, Diplôme d'Artisanat en Métiers d'Art …). Ses créations font part belle au très haut de gamme. Chaque étape de fabrication passe de main en main, loin de toute tâches mécanisée. Le fait main rencontre son public : la maison vend près de la moitié de sa production à l'étranger dans des adresses de prestige.
La Ganterie LESDIGUIERES-BARNIER a obtenu le Label « Entreprise du Patrimoine Vivant ».
21 rue Gabriel Péri
38600 Fontaine
T. + 33 (0)4 76 27 24 35
F. + 33 (0)4 76 26 79 61
E. ganterie.lesdiguieres.barnier@wanadoo.fr
La cité gantière de Saint-Junien accueille George Morand en 1946. George Morand y a rencontré la passion d'un métier et a su assurer le succès d'un savoir faire ancestral en utilisant ce prestigieux passé pour innover et se développer. Trois générations plus tard, au sein d'une maison, toujours au sein de la même famille, la machine ne fait qu'accompagner la main de l'homme. Les maîtres gantiers de George Morand, qui exaltent de la sensualité des plus belle peausseries, oeuvrent dans le plus grand respect de la tradition, avec un soucis de perfection, de qualité et d'esthétisme. Le savoir-faire George Morand est un subtil mélange entre faiseur de style et perfectionniste de la confection.
1-3 Chemin du Goth BP 18
87201 Saint-Junien Cedex
T. + 33 (0)5 55 02 77 77
F. + 33 (0)5 55 02 65 50
E. info@george-morand.fr
La Ganterie Maroquinerie Saint-Junien reste la plus ancienne fabrique de gants encore en activité dans la cité des bords de Vienne. Elle est créée le 1er mai 1919. Elle témoigne d'un savoir-faire patrimonial exceptionnel et a toujours compté des clients prestigieux. En 1998, Hermès reprend l'entreprise. En parallèle de sa propre énergie créative et commerciale, la Ganterie de Saint-Junien demeure toujours aujourd'hui le principal fournisseur des gant d'Hermès. Labellisée en 2006 « Entreprise du Patrimoine Vivant », l'entreprise fait preuve d'une générosité essentielle dans la transmission des savoir-faire français et n'hésite pas à mettre en place des formations afin de pérenniser en Limousin la production du gant cousu main. Cette labellisation récompense une réelle dynamique d'innovation.
24, Chemin Notre Dame du Goth
87200 Saint Junien
T. + 33 (0)5 55 02 26 64
F. + 33 (0)5 55 02 67 47
E. ganterie.saint-junien@hermes.com
Fondée en 1946 à Millau, la maison Lavabre Cadet acquiert rapidement une renommée internationale pour ses créations. Les collections dépassent les codes traditionnels en alliant les savoir-faire de gantier et de modiste détenus par le couple fondateur : Francis et Lucette Lavabre.
Cette réputation de créativité débordante aux fondamentaux solides dépassera bientôt les frontières hexagonales grâce au soutien des plus grands créateurs et magazines de mode. Fidèles à ses racines, l’entièreté de la fabrication n’a jamais quitté son berceau natal et se concentre sur des pièces d’exception pour des clients de prestige. En 2013, l’atelier rejoint Camille Fournet qui partage les mêmes valeurs.
31, Avenue Jean Jaurès
12100 MILLAU – France
T. + 33 (0)5 65 60 63 64
F. + 33 (0)5 65 61 22 43
E. contact@lavabrecadet.com
www.lavabrecadet.com